Apocephalus Borealis, un nouveau péril pour l’abeille

Femelle adulte d' Apocephalus Borealis
Femelle adulte d' Apocephalus Borealis

Habituellement parasite des bourdons, Apocephalus Borealis, a été mis en évidence chez des abeilles aux USA.

Une mouche parasite Apocephalus Borealis a été observée sur des abeilles aux USA, en Californie et au Dakota du Sud. Cette mouche dépose ses œufs dans l’abdomen d’une abeille, sept jours plus tard l’abeille meurt et en moyenne 13 larves de Apocephalus Borealis  sortent  par le thorax ou l’abdomen de l’abeille , et pendant cette période le comportement de l’abeille est modifié. Touchant l’ouest des USA, ce parasite pourrait s’étendre à tout le pays du fait des transhumance…

Apocephalus Borealis en train de pondre dans l'abdomen d'une abeille
Apocephalus Borealis en train de pondre dans l'abdomen d'une abeille
Larves sortant du thorax d'une abeille morte
Larves sortant du thorax d'une abeille morte

«Quand nous avons observé les abeilles infectées, nous avons constaté qu’elles se rassemblaient pour voler en cercle près des sources de lumière souvent sans aucune direction», a déclaré Andrew Core, auteur principal de l’étude.

Pour les scientifiques, virus et champignons sont une des causes du syndrome de l’effondrement d’une colonie (Colony collapse disorder, CCD), un mal qui affectent les abeilles dans le monde et provoque la disparition de nombreuses ruches. Bien souvent, on retrouve autour de ces ruches des abeilles complétement désorientées aussi les auteurs s’interrogent sur le rôle de ce parasite dans ce syndrome. Le phénomène étant observé pour la première fois et les abeilles faisant partie des espèces les plus étudiées, il est peu probable qu’un tel parasite ait pu échapper aux investigations, «mais il ne faut pas écarter la possibilité que cela puisse être un parasite émergent».

C’est pourquoi les scientifiques proposent de continuer à étudier Borealis Apocephalus car ils ne savent pas encore comment il s’y prend pour modifier le comportement des abeilles. De plus les chercheurs ignorent si les abeilles quittent la ruche de leur propre gré ou si elles dégagent un signal chimique qui pousse les autres abeilles à les chasser. Enfin, le mode d’infestation n’est pas encore clairement déterminé car peu de mouches ont été retrouvées autour des ruches.

Quelques liens:

Publication (en anglais) des scientifiques qui ont fait cette découverte, ( Andrew Core, Charles Runckel, Jonathan Ivers, Christopher Quock, Travis Siapno, Seraphina DeNault, Brian Brown, Joseph DeRisi, Christopher D. Smith, John Hafernik) le 3 janvier sur PLosOne3:  « A New Threat to Honey Bees, the Parasitic Phorid Fly Apocephalus borealis »  

 Article Sciences et Avenir

Article sur le site Apivet