Remplacement des vieux rayons par des cires gaufrées.

La cire, unique matériau de construction des alvéoles constitue l’environnement permanent des abeilles. La reine y pond, elles y naissent, y stockent leur nourriture et y meurent parfois en cas de maladie. Dans certaines infections comme les loques, elles peuvent rester contaminées pendant de longues années. (Les spores de Bacillus Larvae, agent de la loque américaine, peuvent rester vivantes plusieurs dizaines d’années dans une ruche et la maladie se déclarera lors d’un affaiblissement de la colonie.)
Les abeilles, qui évoluent dans un environnement de plus en plus pollué peuvent ramener dans la ruche des molécules de pesticides qui sont très souvent lipo-solubles et qui vont se fixer dans la cire. Les acaricides utilisés dans les traitements contre la varroase vont aussi libérer des molécules qui vont s’accumuler dans les cires.
Même si les concentrations de pesticides dans les ruches sont très faibles et ne sont pas mortelles pour les abeilles, elles peuvent suffire à les rendre plus sensibles à des changements de leur environnement et aux maladies.
La reine qui passe sa vie entière dans la ruche pourrait aussi en être affectée. La durée de vie d’une reine qui était de cinq ans avant l’arrivée du varroa n’est plus aujourd’hui que de trois ans.
Il pourrait aussi y avoir une influence sur la fécondité des mâles. La jeune reine fécondée par des mâles déficients risque de devenir stérile au bout de deux ou trois ans, ce qui expliquerait le nombre des ruches bourdonneuses que les apiculteurs découvrent à l’automne.
Toutes ces raisons nous montrent qu’il est impératif de remplacer les vieux rayons régulièrement, il faudrait remplacer au moins deux cires par an dans chaque ruche.
Les vieux rayons sont actuellement fondus et échangés chez les ciriers contre de la cire gaufrée, malheureusement les molécules toxiques ne sont pas détruites par la fonte des cires et se retrouvent dans les cires gaufrées comme le montrent les analyses effectuées par des chercheurs Suisses. Il semblerait que certaines cires gaufrées puissent être aussi contaminées par ses spores de loque américaine qui n’ont pas été détruites par un chauffage insufisant.

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Résidus d'acaricides dans des cires gaufrées
Résidus d'acaricides dans des cires gaufrées

De plus en plus d’apiculteurs conscients de ce problème ne donnent plus au cirier que la cire de leurs opercules, moins contaminée que la cire des cadres et réservent cette dernière à la fabrication des bougies. Certains ciriers acceptent de faire des coulées spécifiques mais avec des quantités de cire importantes, 120 kg minimum, ce qui oblige les apiculteurs n’ayant que quelques ruches à se regrouper.
Nous pourrions organiser cela au sein de la section du Haut Bugey si nous sommes assez nombreux à le vouloir. Si vous êtes intéressés par de la cire gaufrée provenant uniquement d’opercules contactez nous en remplissant le formulaire suivant, en sachant bien que nous ne pourront réussir qu’avec beaucoup de rigueur, un apiculteur qui mélangera ses pains de cire fondue polluera la cire de tous ses collègues.