Programme européen de recherches sur la mortalité des abeilles

En cliquant sur le lien suivant, vous accéderez à un article et à une vidéo sur le programme européen de recherche sur la mortalité des abeilles:

Euro News: La disparition des abeilles

Et pour ceux qui connaissent l’anglais le lien vers le site de ce programme de recherches: (ne me demandez pas de traduire!)

Bee Doc


Le frelon asiatique

Ceux qui sont venus à l’expo nature de la Société des Naturalistes d’ Oyonnax ont pu voir quelques exemplaires de ce redoutable prédateur de nos abeilles, et beaucoup ont été étonnés de sa taille, beaucoup plus petite que celle de Vespa Crabro, notre frelon européen.

Si celui ci prélève parfois quelques abeilles pour nourrir ses larves, il ne met pas en péril une colonie d’abeilles en bonne santé, contrairement à son cousin asiatique.

En attendant que cette cochonnerie arrive dans nos ruchers, vous pouvez consulter un très beau document de synthèse du CARI sur le lien suivant:

Fiche vespa velutina 2010

Science Actualités

En cliquant sur les liens vous consulterez une série d’articles intéressants sur les abeilles dans le site de la Cité de Sciences :

Douze millions d’euros, c’est la somme mobilisée par le Royaume-Uni pour financer neuf programmes visant à mieux comprendre la surmortalité des insectes pollinisateurs, abeilles en tête. Un investissement réalisé sous la pression des apiculteurs britanniques.
LES ABEILLES ANGLAISES sous surveillance

Faut-il se préparer à un monde sans abeilles ?
Un peu partout sur la planète, les ruches se vident. D’un coup. Sans explication. En quelques mois, les Etats-Unis auraient ainsi perdu 1,5 million de colonies. Et les scientifiques ne savent toujours pas expliquer ce curieux phénomène. Alors que les trois quarts des cultures qui nourrissent l’humanité dépendent des abeilles, comment envisager un monde en leur absence ?

Un monde sans abeilles

Des chercheurs viennent de montrer que des abeilles d’ espèces différentes peuvent se comprendre à travers leur danse, et coopérer pour exploiter de nouvelles zones d’alimentation

Danse sans frontière

L’histoire des abeilles accompagne celle de l’homme. Depuis l’aube de l’humanité, l’homme en savoure le miel. Aujourd’hui le nectar se fait rare car les abeilles sont malades. Depuis une trentaine d’années, dans le monde, les populations d’abeilles diminuent, se fragilisent. Encore une fois, voilà l’écosystème menacé, car sans l’abeille, c’est toute la chaîne complémentaire qui relie l’animal au végétal qui se trouve déréglée. Pas d’abeilles = pas de pollinisation = disparition de certaines espèces végétales = disparition de certaines espèces animales…
Et si les abeilles disparaissent?

Guide apicole fiscal et social

Pour toutes les questions que vous vous posez sur la fiscalité apicole, vous pouvez consulter ici le guide apicole fiscal et social, excellent travail édité par le Syndicat Apicole Dauphinois.

Guide fiscal du SAD

Sur France Inter, un reportage débat sur la disparition des abeilles.

A la suite de l’émission du 18 mai sur Arte, jeudi 20 mai sur France Inter, débat:

La disparition des abeilles, causes et conséquences


par Isabelle Giordano

titre

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invités

Henri Clément

Président de l’UNAF Union Nationale de l’Apiculture Française


Bernard Vaissière

chargé de recherches à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), Unité abeille et environnement


Christine Le Goff

productrice du film


Pascale Santi

Journaliste au Monde pour son article sur l’eau du robinet : L’eau du robinet placée sous surveillance


programmation musicale

  • > Louis-Ronan Choisy : L’homme de cire
  • > Salif Keita : Ekolo d’amour

Le reportage

Ils s’appellent Patrice et Yves Amblard, apiculteurs de père en fils les deux dans le bordelais à côté de Blaye. Patrice a pris la suite d’Yves, son père. Il n’a que deux cents ruches, c’est une toute petite exploitation, répartie sur différents endroits dans la région.. Chez lui tout est naturel, les abeilles sont locales, et elles se nourrissent toutes seules. On est juste à côté de d’une partie de ses ruches.

Si vous avez manqué cette émission vous pouvez la télécharger et l’écouter  en cliquant sur le lien suivant:

France inter: La disparition des abeilles

Reportage sur la disparition des abeilles.

Sur Arte ,le 18 mai 2010 à 20h35, sera diffusée l’émission:

Le mystère de la disparition des abeilles

Si vous voulez voir les informations sur cette émission, regarder les bandes annonces sur le site de la chaine ARTE, cliquez sur le lien suivant:

Le mystère de la disparition des abeilles sur Arte TV

Inventaire des insectes pollinisateurs

Cliquez sur l’affiche du projet pour l’agrandir.

Actuellement, on observe en France et en Europe une diminution de la diversité des insectes pollinisateurs, ce qui entraine des conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes.


2010 a été déclarée Année Internationale de la Biodiversité par l’ONU.


Cette année est donc plus que jamais l’occasion d’observer la biodiversité en lançant une expérience géante de science participative. Avec 60 millions d’observateurs la nature a un meilleur avenir devant elle.

Si vous êtes intéressés par ce projet ce lien vous en donnera tous les détails

Solutions locales pour un désordre global, un film à voir

Bonjour à tous,

J’ai vu en avant première au cinéma Atmosphère à Oyonnax le film de Coline Serreau:

« Cliquez sur le lien pour voir un extrait édifiant de ce film

Je conseille à tous, apiculteurs, jardiniers, consommateurs inquiets de la dégradation de notre alimentation et de l’état de la planète d’aller voir ce documentaire sur les solutions proposées partout dans le monde par des cultivateurs, des scientifiques qui pensent qu’il n’est pas trop tard mais qu’il faut agir maintenant.

Un complément optimiste au film de Jean Paul Jaud « Nos enfants nous accuseront »

Cliquez sur le lien pour voir la bande annonce du film:

« Solutions Locales », la bande annonce du film


Maladies des abeilles: La nosémose

La nosémose de l’abeille est une maladie des abeilles adultes  qui affecte le tube digestif et provoque des diarrhées aiguës pouvant aller jusqu’à la mort de l’abeille et causer la perte de la colonie si de nombreuses ouvrières sont touchées. Jusqu’à une époque récente, cette affection était provoquée par la multiplication rapide d’un parasite de l’épithélium intestinal, Noséma apis appartenant au groupe des Microsporidies.
Ce sont des organismes unicellulaires proches des levures qui se développent à l’intérieur d’une cellule et s’y différencient en spores. Noséma apis, découvert en 1909 par Zander a été classé à l’origine dans l’embranchement des protozoaires mais des recherches au niveau moléculaires ont fait reclasser en 2006 Noséma dans les Fungus (Champignons).

Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.

 

Traces de diarrhée provoquées par la Nosémose sur la face avant d'une ruche.

 

Plus récemment, un autre microsporidé, Noséma Ceranae a été mis en évidence en Europe (Higes et al. 2006). Les spores produites par les deux espèces de Noséma ont des formes très similaires et ne peuvent qu’être difficilement différenciées par la méthode de microscopie optique classique. Il est nécessaire d’utiliser des techniques de biologie moléculaire  afin d’identifier les infections ou les co-infections par chacun de ces pathogènes. Noséma Ceranae a même été trouvé dans des échantillons provenant de ruches de l’ile d’Ouessant dont l’isolement est très strict depuis 1976. (les abeilles d’Ouessant sont indemnes de Varroase). Ce parasite est peut être présent dans nos ruches depuis la découverte de Noséma Apis au début du siècle mais les techniques de laboratoire de l’époque n’ont pas permis de différencier les deux. Sa virulence accrue depuis quelques années s’explique peut être par une meilleure adaptation à notre abeille Apis Melliféra. (A l’origine c’est un parasite de l’abeille asiatique Apis Ceranae, comme l’était Varroa qui a su s’adapter à nos abeilles).


 

Spores de Noséma Apis et Noséma Céranaé

Les différences les plus significatives entre les deux types de Nosémoses  sont l’absence de traces de diarrhée et la rapidité de la disparition de la colonie avec Noséma ceranae . Les abeilles peuvent mourir dans un délai de 8 jours après exposition à Noséma ceranae. Les butineuses semblent être les plus touchées. Elles quittent la colonie et sont trop faibles pour le retour.

Évolution de la maladie:

Souvent ingéré avec le miel, le spore de noséma éclate au niveau de l’intestin. Sous l’effet du milieu, le filament polaire se déroule, va se fixer sur la membrane du ventricule et perce une cellule de la paroi. Le germe amiboïde contenu dans le spore va migrer dans la cellule à travers le filament. Là il parasite, se divise, détruit la cellule. Les germes deviennent des spores et vont ré-infester d’autres cellules. La maladie est déclarée. La multiplication est très rapide, bientôt la membrane va se déchirer, la nourriture et l’hémolymphe vont se mélanger. L’abeille est condamnée.

 

Shéma d'une spore de Noséma

 

 

Le filament polaire se la spore a été dévaginé et va permettre à celle ci de se fixer à la cellule de l'estomac de l'abeille.

 

Causes favorisantes :

les ruches mal exposées, trop ombragées.

– Les périodes longues de claustration lors des temps pluvieux les abeilles contaminées vident leur intestin dans la ruche et contaminent les nettoyeuses.

– Un déséquilibre de nettoyeuses qui éliminent la maladie en avalant les déchets et les rejettent à l’extérieur.

– Hivernage sur du  miellat difficile à digérer et qui laisse des résidus dans l’intestin de l’abeille.

-Nourrissement trop tardif.

– Pillages, matériels souillés.

– Colonie affaiblie (Pesticides, Varroase).

– Les vieilles abeilles sont plus fragiles à cause du renouvellement plus lent des cellules.

-Cires trop anciennes, les spores de Noséma sont toujours présentes dans les ruches, même dans les colonies en bonne santé, mais les vieilles cires peuvent en contenir de très grandes quantités.

Prophylaxie:

– Hiverner les ruches dans un lieu sec et ensoleillé.

-Provisions d’hiver suffisantes et sans miellat.

-Éviter l’humidité dans les ruches (plancher aéré).

-Favoriser l’élevage du couvain en automne, des abeilles jeunes au corps gras bien développé résisteront mieux et aideront la colonie à bien redémarrer au printemps.

-Éviter les nourrissements trop tardifs.

-Éliminer les colonies faibles.

-Renouveler périodiquement les rayons.

-Désinfecter souvent le matériel.

Traitement:

Attention aucun traitement médicamenteux n’est autorisé.

L’acide acétique tue les spores de noséma apis:

– 4 à 8 ml d’acide acétique pur par litre de sirop 50/50, donner un litre de sirop par semaine.
– Les colonies trop faibles seront détruites

– La totalité des ruches du rucher seront traitées

Autre traitement, le vinaigre :

Faire un sirop avec 60% de sucre et 40% d’eau, ajouter à froid 50 g de vinaigre de cidre et 2 ml d’acide acétique pur par litre de sirop. Le PH du sirop qui est de 8,06 va passer à 3,44 ce qui va empêcher le développement des spores de noséma dans l’intestin de l’abeille.

Traitement avec le Protofil (alcoolysat de plantes stimulant la sécrétion d’enzymes digestives, n’est pas un médicament) :

Ajouter 1,7 cl de Protofil dans 1 litre de sirop de nourrissement, renouveler l’opération 15 jours plus tard au printemps et en fin d’été.
Au total donner entre 5 et 8 cl de Protofil par ruche et par an en fonction de la taille de la colonie.

Quelques liens qui vous donneront encore beaucoup de renseignements sur la Nosémose:

Sur le site www.beekeeping, un article paru dans Abeilles et fleurs sur l’opportunisme de Noséma Ceranae

Sur le site du GDSA27 deux articles très pédagogiques sur la Nosémose (Patientez un peu, ils sont un peu longs à télécharger!

Nosémose 1
Nosémose 2

Qualité du miel

Le miel, qui peut se consommer sans aucune transformation à la sortie de la ruche,qui se conserve sans problème ( pas besoin de stérilisation, de conservateur ni de congélateur) est un produit naturel exceptionnel.

Malheureusement il peut être altéré de nombreuses manières si les conditions d’élevage des abeilles, l’extraction et la conservation ne sont pas menées avec beaucoup de rigueur.


Pour l’apiculteur de loisir qui veut obtenir un miel de qualité, l’emplacement des ruches qui détermine la zone de butinage est très important. Une floraison variée tout au long de la saison donnera des abeilles en bonne santé et un miel de qualité alors que les zones de monocultures, si elles peuvent donner ponctuellement de bonnes récoltes (colza, tournesol) peuvent voir les colonies souffrir de disette après la floraison. Attention aux risques des traitements phytosanitaires des cultures (dispersion par le vent, traitements pendant la floraison).
Attention aussi aux zones d’élevage. En période de sècheresse les abeilles peuvent aller chercher l’eau nécessaire à la colonie dans des endroits aussi variés que les abreuvoirs à volailles (des antibiotiques venant de ces abreuvoirs peuvent se retrouver dans le miel) ou même dans le jus s’écoulant des tas de fumier (ce qui va donner une désagréable odeur d’étable au miel).
Attention aussi à la récolte, un enfumage trop important à la récolte peut donner un gout de fumée au miel.