Saison 2018 du rucher école d’élevage de reines de Béard-Géovreissiat

Le rucher école d’élevage de reines de Béard-Géovreissiat va commencer ses activités à partir du samedi 12 mai, nous serons prêts à vous accueillir pour vous aider et vous apprendre à remplacer les reines de vos colonies.

Sur cette vidéo d’Alice Bomboy, un résumé des activités du rucher école.

Dans quels cas remplacer ses reines ?

Plusieurs raisons à cela, certaines colonies peuvent être trop agressives, donc difficiles à travailler, certaines colonies sont très essaimeuses et se vident de leurs abeilles au printemps, parfois au point de ne donner aucune récolte, mais aussi, alors que tous les manuels d’apiculture donnent pour les reines une longévité théorique importante (5 ans), il n`en est pas souvent ainsi dans les faits car les reines actuelles sont prolifiques beaucoup moins longtemps. Une reine de trois ans ne pondra plus suffisamment pour maintenir la colonie en bonne santé, aussi il est préférable de ne travailler qu’avec des reines de 1 ou 2 ans. La baisse de fécondité des reines est probablement due à des problèmes environnementaux, (traitements des cultures ? réchauffement climatique qui prolonge la ponte presque tout l’hiver ? ou encore une mauvaise fécondation par les mâles qui subissent aussi les aléas environnementaux ?)

Protocole de remplacement des reines au RER de Béard.

Pour changer vos reines, il vous suffira d’amener au rucher école de Béard un nucleus composé de :
1 cadre de cire bâtie
1 cadre de provisions avec pollen
1 cadre de couvain ouvert.
1 BEAU cadre de couvain operculé qui va apporter un maximum de jeunes abeilles à naitre pour aider la reine.
Secouer dans la ruchette un cadre d’abeilles, mais sans la reine.
1 autre cadre de provisions avec pollen
Fermer la ruchette avec une mousse ou autre de façon à ce que celle-ci soit bien étanche. Attention d’avoir une aération sur le fond de la ruchette afin d’éviter l’étouffement lors du transport.
Prévoir un cadre nourrisseur si votre ruchette a 6 cadres, ou un nourrisseur couvre cadre. Par manque de place au rucher, nous n’acceptons que les ruchettes D5 ou D6, pas les ruches.
Ce nucleus sera préparé le jour ou la veille ou vous avez prévu de l’amener au rucher, sinon les cellules de mâles présentes vont éclore et ces mâles non sélectionnés risquent de féconder nos jeunes reines.
Pour éviter l’engorgement du rucher, vous ne pourrez amener que 2 colonies à remérer à la fois, et ces colonies devront partir du rucher dés que la ponte de la jeune reine sera constatée. Vous pourrez ramener ensuite 2 autres colonies s’il reste de la place au rucher, liste d’attente en cas d’affluence importante.
Chaque nucleus sera contrôlé par un animateur à son arrivé au rucher : (contrôle du bon état de la ruchette, de l’état sanitaire, de la qualité des cires, de l’absence de reine et de couvain de mâle). Si vous n’avez pas trouvé la reine, pas de soucis, nous la chercherons avec vous, et le couvain de mâle sera systématiquement détruit pour éviter la pollution génétique de nos souches de reines sélectionnées pour l’élevage.
Pour les mêmes raisons de pollution génétique, les ruches bourdonneuses, donc pleines de mâles de souche inconnue qui risquent de féconder nos reines ne seront pas acceptées au rucher.
Après 9 jours d’orphelinage, il n’y a plus de couvain ouvert, les cellules royales construites par les abeilles seront détruites systématiquement, et vous pourrez introduire une larve de reine d’environ 5 jours que vous aurez appris à greffer. Les abeilles n’ayant plus d’autre possibilité d’élevage seront obligées d’accepter cette larve fille d’une reine sélectionnée. Pas d’inquiétude si vous ne réussissez pas votre greffage, il y aura toujours un animateur pour vous aider.
Si tout s’est bien passé, entre 28 et 31 jours après la ponte de l’œuf, la jeune reine devrait commencer sa ponte et vous pourrez repartir avec votre colonie.

Heures d’ouverture du RER :

Le rucher sera ouvert les mercredi et samedi matin.
Horaires, le matin à 8 h pour les animateurs (préparation de la séance) et à 9h pour les apiculteurs venant rémérer un nucléus
Les ruchettes à rémérer seront amenées le samedi matin, le mardi sera réservé aux visites des ruches.

Matériel à fournir par l’apiculteur.

La ruchette contenant le nuclei devra être complète, cadres cirés, nourrisseur, toit, partition éventuelle pour les ruchettes D6.
Le seul matériel personnel accepté au rucher sera le vêtement de protection (voile obligatoire et gants). Pas d’enfumoirs, de lève cadre et de petit matériel perso dans le rucher, tout le matériel est sur place et désinfecté régulièrement.
Le voile d’apiculteur et les gants devront être propres (obligatoire, une vareuse et des gants sales peuvent être des réservoirs d’agents pathogènes, ne prenons pas de risque inutile pour nos ruches).

Engagements pour bénéficier d’une reine :

Aucun nucleus ne sera déposé au rucher en l’absence d’animateur et sans vérification par un animateur.
Pour éviter tout engorgement, et le nombre de reines à produire étant limité, il nous faudra mettre en place un planning d’élevage. Merci de prévenir par mail Anne Damaggio avant d’amener vos nuclei : annejfuentes@gmail.com
Chaque apiculteur qui amènera une ruchette à rémérer devra la suivre jusqu’à la ponte de la nouvelle reine. (visite, nourrissement, contrôles).

Cette année, les fiches de renseignements à nous retourner l’année suivante sont supprimées, trop peu de retour et les fiches mal remplies rendent impossible un suivi des reines nées à Béard.

Chaque ruchette sera identifiée sur le toit par le nom du propriétaire, son numéro d’apiculteur et un  numéro de téléphone.
Les reines produites au rucher d’élevage le sont dans le but d’améliorer la pratique de l’apiculture et ne sont dans aucun cas destinées à la revente.

Comment venir au RER ?

Pour accéder au rucher, si vous arrivez par le sud, (route de La Cluse à Nurieux, vous prenez la direction d’Izernore, vous traversez la commune de Béard, presque à la sortie il y a un panneau clignotant indiquant des passages piétons, vous ralentissez et environ 100m plus loin, vous tournez à gauche vers la rue du Four, marquée par une borne à incendie. Si vous arrivez sur le ralentisseur vous avez raté la route, dons vous faites demi-tour, et vous suivez l’explication suivante.

Si vous arrivez par Izernore, à l’entrée de Béard, vous allez passer sur un ralentisseur, vous continuez tout droit sur 150m et vous tournez à droite dans la rue du Four, au niveau de la borne à incendie.
Rue du Four, vous suivez le chemin goudronné en roulant au pas en direction d’une maison aux volets bleus, vous contournez cette maison par la gauche et vous continuez sur la piste en gravier sur 150m. Vous pourrez vous garer sur un emplacement élargi, mais en laissant l’accès à la cabane des chasseurs en contrebas. L’accès du rucher se trouve une quinzaine de mètres plus loin sur la droite. Si vous venez jusqu’au rucher avec votre véhicule, roulez uniquement sur la piste tassée et non dans le pré. Et stationnez uniquement sur la piste pour éviter d’écraser l’herbe. Les terrains de chaque côté sont exploités par un agriculteur, merci de respecter son travail.

Et merci à tous ceux qui nous ont aidés à monter ce rucher, en particulier :

Xavier Combes, de la société des carrières Blanc, pour la mise à disposition du terrain.
Jean Philippe Gavard, pour le prêt des deux bungalows  de stockage du matériel.
Mr le maire de Béard Géovreissiat, Mr Laurent Comtet et son conseil municipal pour leur intérêt pour ce projet et leur accueil dans leur commune.
Et à tous les bénévoles du rucher de Béard qui ont toujours répondu présents quand il le fallait.
Sans oublier Martien Monnet, notre président d’honneur, qui nous a accueilli dans son rucher de Chevillard, où nous avons fait nos premières armes d’éleveurs de reines.

Sur ce lien vous pouvez télécharger une fiche de visite 2018, à amener avec votre ruchette...

Sur ce lien vous pouvez télécharger le règlement 2018 du rucher.

Comment vos ruches sont ré-infestées par Varroa après un traitement.

Sur cette vidéo, on voit un Varroa embarquer sur une abeille venant butiner.

C’est la preuve que la lutte contre Varroa sera une lutte permanente, tant que certains apiculteurs affirmeront « Je ne fais rien, mes ruches n’ont pas de Varroas ».
Une colonie laissée sans soins va re-contaminer toutes les autres colonies de sa zone de butinage.

Cette vidéo est tirée d’un article publié en décembre 2016 dans la revue scientifique Plos One par David T. Peck, Michael L.  Smith et Thomas D. Seeley, chercheurs au département de Neurobiologie et Comportement à la Cornell University, Ithaca New York.

Le lien vers l’article (en anglais)

 

Mauvaise nouvelle, le frelon asiatique est présent dans le Haut Bugey

La mauvaise nouvelle que nous attendions tous, c’est la présence de frelons asiatiques en Haut Bugey, à Montréal la Cluse.

Le nid a été découvert à la chute des feuilles, dans un lotissement. Les propriétaires n’ont pas remarqué sa présence avant, alors qu’ils ont souvent mangé sur leur terrasse située à une dizaine de mètres du nid. Le nid était dans un érable à environ 8 mètres de haut. J’ai été prévenu par Patrick Paubel, vétérinaire, qui est venu sur les lieux confirmer qu’il s’agissait bien de frelon asiatique.

Je suis tout de suite allé au rucher de Béard, où j’avais rechargé les pièges à frelon vendredi. Un frelon asiatique était pris dans un des pièges. Nous n’avions pas remarqué de prédation sur les ruches du rucher avant. Le rucher est à 4km à vol d’oiseau du nid.

Frelon asiatique trouvé dans un piège au rucher de Béard Géovreissiat
Le frelon asiatique trouvé dans un piège au rucher de Béard Géovreissiat, on voit bien les pattes jaunes caractéristiques.

Je me suis ensuite rendu à Montréal la Cluse, la police municipale et les pompiers étaient déjà là, les pompiers de Montréal, une équipe du pays de Gex qui avaient fait la formation frelon asiatique, puis les pompiers d’Oyonnax avec leur camion nacelle. Quelques apiculteurs du Haut Bugey  m’ ont rejoint. Aucun d’entre eux n’avait remarqué de présence ou de prédation sur ses ruches, pourtant proches du nid pour certaines.

L’intervention a été un peu compliquée, l’accès de la nacelle était gêné par de nombreuses branches qu’il a fallu couper.

J’ai pu faire quelques photos du nid avant l’intervention, très gros nid d’environ 70cm de haut.

Le nid dans un érable
Le nid dans un érable
Un zoom du nid, on voit bien l'entrée latérale en haut du nid, caractéristique des nids de frelon asiatique. L'entrée des nids de frelon européen est sur le dessous
Un zoom du nid, on voit bien l’entrée latérale en haut du nid, caractéristique des nids de frelon asiatique. L’entrée des nids de frelon européen est sur le dessous

Pendant l’intervention des pompiers, nous avons du rester confinés dans les voitures, mais j’ai récupéré quelques photos prises depuis une fenêtre de la maison par un pompier.3458922790009_829897307170853_1934391132_o(1)

Ce qui est étonnant, c’est que personne n’a remarqué d’attaque sur des ruchers dans le secteur, aucune prise dans les pièges que nous avions placés au rucher avant le frelon piégé le jour de la découverte du nid. La question à se poser c’est où les frelons se sont nourris pendant l’été? Vu la taille et la vitalité de la colonie, ils n’ont pas du manquer de nourriture. L’explication vient peut être de la grosse attaque de pyrale sur les buis du secteur. Les frelons ont eu des proies (chenilles et papillons) en abondance cet été dans le secteur. Et surtout des proies plus faciles à prélever que les abeilles.

De nombreuses observations dans le sud de la France confirment la prédation du frelon asiatique sur les larves de pyrale, comme sur cette vidéo filmée dans la région de Toulouse.

Un extrait d’un article Wikipédia qui confirme la prédation du frelon asiatique sur la pyrale:
« Dans les zones d’origine (Asie) une régulation naturelle s’est mise en place……. Néanmoins une prédation par Vespa velutina (frelon asiatique) est observée dans les zones où cette dernière espèce, elle aussi importée d’Asie, s’est implantée avant Cydalima perspectalis. L’implantation de Vespa velutina se propageant à partir du sud-ouest de la France vers le nord de proche en proche, c’est dans le sud-ouest que cette prédation est la mieux observée. Vespa velutina prélève plutôt des larves au stade précoce ; cependant, en cas de raréfaction de larves directement disponibles, il est capable de cisailler leurs cachettes de feuille et soie mêlées, pour en extraire les occupants (observé sur des larves mais pas des chrysalides). »

Le soucis, c’est que la pyrale risque vite de disparaitre, les buis ayant disparu, et que faute de nourriture le frelon s’attaquera alors à nos ruches, mais ça peut nous donner un peu de répit pour s’organiser.

Donc dans un premier temps, soyez tous vigilants, et signalez toute découverte de frelon asiatique au comité technique.

Pour le département de l’Ain:

GDS 01: 04 74 25 09 91

ou FDGDON 01: 04 74 45 56 56

envoyez votre photo à l’adresse suivante en précisant le lieu de l’observation : gds01@cmre.fr

Le vétérinaire du GDS 01: olivier.hartnagel@club-internet.fr

Et vous pouvez retourner sur l’article que j’avais mis dans le blog au printemps dernier où vous trouverez d’autres renseignements et documents à télécharger sur le frelon asiatique:

Lien vers l’article publié en mai 2017

 

L’encagement des reines, une nouvelle technique prometteuse pour lutter contre Varroa

Lutte contre varroa par une méthode populationnelle 
Encagement de la reine dans une cage d’isolement Scalvini®

      En début d’année, nous avions quelques informations sur les techniques de blocage de ponte par encagement des reines, en particulier l’utilisation de la cage d’isolement Scalvini®. Ces informations nous venaient d’adhérents du Groupement des Producteurs de Gelée Royale Française, qui ont testé cette méthode à grande échelle depuis plusieurs années.
Puis nous sommes allés au 5ème congrès européen d’apiculture, à Piacenza, en Italie, début mars 2017 et là nous avons été convaincus par la belle conférence présentée sur ce sujet par Yves Goïc, du G.P.G.R.

  •   Le principe de base de cette méthode est l’encagement de la reine pendant 24 jours dans une cage d’isolement qui laisse l’accès aux ouvrières.
  •  La reine continue sa ponte dans la cage pendant les 24 jours sans interruption, mais le couvain avorte, la cage n’ étant pas assez haute pour que les abeilles étirent les cellules.
  • Au bout de 24 jours, la reine est libérée, et un traitement à l’acide oxalique par dégouttement est appliqué à la colonie. Comme il n’y a plus de couvain, tous les varroas sont sur les abeilles (varroas phorétiques) et l’efficacité du traitement est maximum.
  • 4 jours après on fait un second traitement à l’A.O. qui a pour but de tuer les varroas qui ont échappé au premier traitement, avant qu’ils se réfugient sous les larves dans la bouillie larvaire. (La reine a recommencé sa ponte dés sa libération et les premières larves sont déjà nées).

     L’ avantage de cette méthode est de maintenir la ponte de la reine sans interruption, elle ne maigrit donc pas et ne risque pas de s’envoler à sa libération (reines non clippées) comme ça peut arriver avec d’autres cages où elle n’a pas la possibilité de pondre.
     Cette méthode doit s’appliquer en l’absence de rentrées de nectar, sinon les abeilles vont remplir le corps de la ruche et la ponte de la reine sera bloquée à sa libération. Dans nos secteurs du Haut Bugey, il faut encager les reines dés la fin des miellées de début d’été, autour du 15/20 juillet, pour pouvoir libérer les reines avant fin août et les miellées d’automne, (verge d’or, renoué, puis lierre).
     Dés la libération de la reine la ponte est importante et les populations qui vont naitre sont des abeilles qui vont permettre un hivernage satisfaisant à la colonie.

cage scalvini haute     Il existe 2 modèles de cages Scalvini®, le premier modèle au dessus est trop haut, et permet aux abeilles d’ operculer le couvain, donc aux varroas de continuer à se reproduire à l’abri de l’opercule, et la cage entièrement pondue bloque la ponte de la reine.
     Le modèle plus récent, en dessous, est moins épais, le couvain ne peut  pas être operculé, les abeilles le détruisent et la reine continue sa ponte. Cette cage mesure 17mm d’épaisseur, couvercle fermée, vérifiez cette dimension avant de l’acheter, il reste peut être d’anciens modèles en circulation.
002_p.fw_Quelques apiculteurs du Haut Bugey ont testé cette méthode dans leurs ruchers en cette fin d’été, nous l’avons aussi essayée au rucher école de Béard Géovreissiat. Les résultats sont prometteurs, voilà quelques photos.

La cage insérée sur le cadre.
La cage insérée sur le cadre.
La reine et ses suivantes dans la cage
La reine et ses suivantes dans la cage
Libération de la reine
Libération de la reine
La reine sort de la cage
La reine sort de la cage
Elle est prête à commencer sa ponte
Elle est prête à commencer sa ponte
Aucun couvain sur les cadres, tous les varroas sont sur les cadres
Aucun couvain sur les cadres, tous les varroas sont sur les abeilles
Des œufs dans les alvéoles de la cage
Des œufs dans les alvéoles de la cage
Parfois dans certaines cages les abeilles réussissent à operculer quelques cellules
Parfois dans certaines cages les abeilles réussissent à operculer quelques cellules
Une de ces cellules désoperculée, on voit un varroa sur la larve, d'autres apparaissent dessous
Une de ces cellules désoperculée, on voit un varroa sur la larve, d’autres apparaissent en dessous
Larve enlevée, 4 autres varroas dessous
La larve enlevée, 4 autres varroas se trouvaient dessous
Dans une autre alvéole
Dans une autre alvéole

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Deux varroas sur une larve
Deux varroas sur une larve

    Des varroas étant présents dans le couvain de certaines cages, les cages doivent être enlevés de la ruche avant le traitement à l’acide oxalique, sinon ils vont survivre et leur descendance va réinfester la colonie. Le problème est que les abeilles ont si bien collé les cages qu’on se retrouve souvent avec un trou dans la cire.
Il faudrait peut être essayer de fixer la cage dans un cadre vide, cadre qu’on enlève avec la cage après la libération de la reine. Dans les vidéos en fin d’article, on voit les cages fixées dans une plaque de polystyrène dur.

Avec certaines jeunes reines très prolifiques, on se retrouve avec de nombreux œufs dans chaque cellule
Avec certaines jeunes reines très prolifiques, on se retrouve avec de nombreux œufs dans chaque cellule de la cage
Ou une larve et des œufs
Ou une larve et des œufs
Ou plusieurs larves
Ou plusieurs larves
Parfois une surprise, des œufs dans la cage, et d'autres œufs et du couvain sur le cadre
Parfois une surprise, des œufs dans la cage, et d’autres œufs et du couvain sur le cadre
Il y avait 2 reines dans la ruche
Il y avait 2 reines dans la ruche

Ici, la reine encagée est marquée verte, donc née en 2014, c’est donc sa 4ème année de ponte. Les abeilles la sentant en fin de vie ont élevé une reine de remplacement, qui a n’a pas tué la vieille reine après avoir été fécondée. Les 2 reines pondaient ensemble dans la ruche. Cette colonie étant particulièrement douce et productive, je ne m’étais pas résigné à remplacer cette reine plus tôt.
    Nous avons rencontré ce problème dans 3 ruchers, dont 1 ruche au rucher de Béard. La solution serait peut être de recontrôler 10 jours après l’encagement de la reine marquée qu’il n’y ait pas de couvain ouvert dans la ruche, signe d’une reine en ponte, et si c’est le cas de chercher et d’encager cette reine.

Tout de suite après la libération de la reine, premier traitement à l'acide oxalique par dégoutement.
Tout de suite après la libération de la reine, premier traitement à l’acide oxalique par dégoutement.
Lors du premier traitement, j'ai mis des tiroirs graissés sous le plancher pour contrôler les chutes de varroas, plateau contrôlé 4 jours plus tard
Lors du premier traitement, j’ai mis des tiroirs graissés sous le plancher pour contrôler les chutes de varroas, plateau contrôlé 4 jours plus tard.

   Cette photo est édifiante: c’est la ruche où j’ai eu les plus fortes chutes de varroas, environ 4200, (j’ai passé 1h30 à les compter). Je traitais avant mes ruches avec des lanières Apivar, je n’ai jamais vu de chutes pareilles, cette colonie était condamnée cet hiver avec un pareil taux d’infestation.

4 jours après le premier traitement, second traitement à l'AO.
4 jours après le premier traitement, second traitement à l’AO.

La reine a été libérée 4 jours plus tôt et a commencé immédiatement sa ponte, les premières larves sont donc déjà nées et ce second traitement va éliminer les varroas résiduels avant qu’ils se réfugient dans les alvéoles sous les larves.

Contrôle du tiroir graissé mis dans la ruche précédente.
Contrôle du tiroir graissé mis dans la ruche précédente.

Les chutes de varroas sont encore significatives, plus de 300, ce qui n’est pas étonnant vu l’infestation du départ. On voit beaucoup de débris de cire, signe que les abeilles nettoient les cellules pour préparer la ponte de la reine. Depuis, cette ruche semble en parfaite santé, chez moi, dans le sud du Jura, le lierre a commencé à fleurir, très grosse activité au trou de vol, rentrées de pollen et de nectar (12 septembre). J’ai recontrôlé le tiroir graissé, quelques varroas sur le plateau, difficiles à trouver au milieu des nombreux débris dus à la forte activité de la colonie.

Couvain 10 jours après la libération de la reine, les cellules operculées correspondent aux œufs pondus le premier jour.
Couvain 10 jours après la libération de la reine, les cellules operculées correspondent aux œufs pondus le premier jour.

     Cette méthode que nous venons de tester semble prometteuse, elle va nous permettre à l’avenir de nous passer des médicaments anti varroas que nous proposent les labos, varroa présente maintenant une tolérance à ces produits qui deviennent inefficaces. J’ai traité quelques ruches témoins de mon rucher avec des languettes Apivar, je retrouve quelques dizaines de varroas sur les tiroirs, pour des centaines avec le traitement à l’acide oxalique sans couvain.
     Plus grave, les molécules des médicaments proposés par les labos sont liposolubles, ce qui veut dire que ces produits  se retrouvent piégée dans les cires, et que le contact permanent de varroa avec ces molécules permet à varroa d’améliorer sa tolérance à ces produits. La contamination des cires devient d’ailleurs si préoccupante que certains ciriers ne prennent plus les cires provenant des cadres mais uniquement les cires d’opercule.
     L’acide oxalique est un acide organique, c’est l’acide qu’on retrouve dans l’oseille et les feuilles de rhubarbe, et n’est pas liposolubles, aucun résidu ne se retrouve dans les cires, donc pas de risque d’accoutumance.
     Attention cependant à utiliser de l’ A.O. de qualité pharmaceutique, donc très purifié, le produit vendu en magasin de bricolage ne peut en aucun cas être introduit dans vos ruches, mais utilisé uniquement pour le bricolage. (Ça vous fait rire, mais cet avertissement revient à chaque conférence sur les traitements à l’ A.O., c’est surement que certains l’ont fait).

     Cette méthode, si elle est très efficace, présente des contraintes pour les apiculteurs:

  •  Les reines doivent être jeunes pour pouvoir reprendre rapidement une ponte abondante après leur libération.
  • Elles doivent être marquées pour faciliter leur recherche rapide dans la ruche.
  • Pour faciliter la recherche des reines les ruches doivent être en bon état, cette opération peut être très compliquée dans des ruches dont les cadres sont collés par la cire et la propolis et qui doivent être arrachés au pied de biche. (Et il y a encore trop de ruches comme ça!!!).
  • Toutes les ruches du rucher doivent être traitées de la même manière et simultanément pour éviter la réinfestation.
  • Les reines doivent être libérées en douceur.
  • Prévoir au besoin un nourrissement stimulant en absence de rentrée de nectar pour relancer la ponte de la reine.(apport de sirop 50/50).
  • Le calendrier des opérations doit être respecté à la lettre si on veut que la méthode soit efficace (encagement de la reine, 24 jours plus tard libération de la reine et traitement à l’A.O., et deuxième traitement à l’A.O. 4 jours après.
Second traitement à l'acide oxalique sous une pluie battante au rucher de Béard
Second traitement à l’acide oxalique sous une pluie battante au rucher de Béard

    Cette photo illustre bien ce que doit être une apiculture moderne et durable basée sur l’entraide entre apiculteurs. Un traitement sous la pluie est très compliqué si on travaille seul, mais est simple et très rapide en travaillant à plusieurs.
Nous avons appris cette méthode de traitement en allant à la rencontre des autres apiculteurs et en échangeant avec eux. C’est comme ça que notre apiculture va se continuer à se développer et va survivre.

Quelques liens maintenant:

fiche technique ADARA encagement reine en cage Scalvini 2015

Article Info ADAFrance janvier 2016

article sur la cage Scalvini, journée technique apiculture bio PACA
du 17 novembre 2015

Diaporama PowerPoint à télécharger

Le diaporama PowerPoint fonctionne mal sur certains ordinateurs. Si c’est le cas pour vous pouvez le télécharger en PDF:   Diaporama en PDF

Ce diaporama peut être librement utilisé pour présenter cette technique de lutte anti varroa, utilisation commerciale interdite.

Site internet de l’inventeur de la cage, Dante Scalvini

Et deux vidéos mis en ligne par  Mr Dante Scalvini avec ses coordonnées:

Encagement de la reine:

Libération de la reine:

On voit sur ces vidéos que l’apiculteur enfume très peu pour ne pas affoler la reine, donc nécessité d’avoir des abeilles douces. Et de l’utilité du rucher école de Béard Géovreissiat où nous vous  attendons dés avril 2018 pour vous aider à remplacer vos reines.


Journée portes ouvertes au rucher de Béard-Géovreissiat

Samedi 2 septembre, malgré une météo exécrable, plus de 60 visiteurs sont venus au rucher école à la rencontre des abeilles et des apiculteurs.

L’annonce de la journée portes ouvertes dans le Progrès du 1er septembre:

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Les explications sous la pluie
Les explications sous la pluie

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Les explications du fonctionnement de la ruche d'élevage, avec quelques uns des futurs adhérents de la section apicole du Haut Bugey
Les explications du fonctionnement de la ruche d’élevage, avec quelques uns des futurs adhérents au rucher du Haut Bugey
Le compte rendu de cette journée dans le Progrès du 4 septembre 2017
Le compte rendu de cette journée dans le Progrès du 4 septembre 2017

Le frelon asiatique dans le département de l’ Ain

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En automne 2015, des frelons asiatiques ont été découverts aux environs de Pérouges.
A la suite de la destruction de 2 nids de frelons asiatiques dans le val de Saône en octobre 2016, et la découverte d’ un frelon asiatique à Chatenay en novembre, 1 femelle fondatrice a été piégée le 1er mai par un apiculteur à Ambutrix.
Sur la vue satellite ci dessous, la situation dans le département de l’Ain en mai 2017.

Situation Mai 2017
Nous devons tous nous préparer à combattre cette espèce invasive si nous voulons sauver nos abeilles. Vous trouverez ci dessous des informations sur le piégeage et les moyens du lutte.

Frelon asiatique-Protocole de piégeage-page-001Frelon asiatique-Protocole de piégeage-page-002Frelon asiatique-Protocole de piégeage-page-003

Quelques liens du document ci dessus:

Sur ce lien, vous pouvez télécharger le document ci dessus en PDF

Site de conversion des coordonnées GPS en degrés décimaux

Site Google maps pour trouver les coordonnées GPS

Une fiche pour vous aider à ne pas confondre le frelon asiatique avec d’autres insectes utiles:

Fiches_Identification_Vespa_velutina_MNHN-page-001Fiches_Identification_Vespa_velutina_MNHN-page-002Vous pouvez télécharger sur ce lien la fiche d’identification ci dessus

Et sur ce lien vers la fiche Frelon Asiatique du MNHM vous pourrez trouver beaucoup d’infos sur le frelon

Pour fabriquer un piège sélectif:Plan fabrication piège sélectif-page-001La fiche de signalement à remplir et renvoyer en cas de découverte:

Notation de Piégeage Frelon Asiatique 2016 (1)-page-001Notation de Piégeage Frelon Asiatique 2016 (1)-page-002La fiche de signalement à télécharger sur ce lien

Rappel alerte frelon: en cas de découverte d’un frelon asiatique, il convient d’en informer rapidement le comité technique en téléphonant au GDS 01 au N° 04 74 25 09 91, ou en contactant le vétérinaire du GDS 01: olivier.hartnagel@club-internet.fr

 

 

 

Rucher annexe de Béard

Mardi 21 février, malgré un temps exécrable, une dizaine de courageux volontaires du rucher du Haut Bugey se sont retrouvés pour poser la clôture d’un second rucher qui accueillera dés ce printemps des ruches. Cette installation permettra de libérer de la place pour les nucléis dans le rucher d’élevage. Voilà les photos du chantier.

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IMG_4933IMG_4934Un grand merci à tous.

 

Élever ses reines autrement, conférence de Jacques Kemp

Pour ceux qui n’ont pas pu assister à la conférence de Jacques Kemp au congrès d’apiculture de Clermont Ferrand, vous trouverez ici la vidéo de cette conférence donnée chez Apimiel en novembre 2016.
 

 

Flyer Frelon asiatique dans l’Ain

Flyer frelon asiatique rectoFlyer frelon asiatique verso

Téléchargement de ce document sur ce lien

Chantier au rucher école de Béard

Lundi 12 décembre, 10 apiculteurs ont participé au chantier d’étanchéité du cabanon du rucher. Quelques photos:

Début du chantier.
Début du chantier.
Préparation des tôles.
Préparation des tôles.
Pose des chevrons
Pose des chevrons.
Vue du chantier.
Vue du chantier.
Les contrôleurs des travaux.
Les contrôleurs de la conformité des travaux.
Les véhicules des artisans.
Les véhicules des artisans.
L'outillage ne manque pas.
L’outillage ne manque pas.
Le chantier avance.
Le chantier avance.
Pose des planches de rive.
Pose des planches de rive.
Pose des tôles
Pose des tôles
Chantier terminé.
Chantier terminé.

Et un grand merci à la belle équipe du rucher du Haut Bugey qui fait vivre ce rucher.